Pêche à la daurade : une bonne strouille et un peu de courant

Introduction

La daurade est recherchée par de nombreux pêcheurs en mer. Combatif, tantôt vorace, tantôt difficile, ce petit sparidé aux qualités gustatives indiscutables se pêche ancré la plupart du temps. Les pêcheurs préparent leur strouille « maison » afin de faire venir à eux ces fameuses daurades grises ou encore daurades royales. Elles commencent à rentrer sur nos cotes début mai et en repartir fin octobre. C’est une pêche très technique qui demande beaucoup de patience. Il faut choisir les bonnes conditions de pêche pour augmenter ses chances. Il ne doit pas y avoir de vent, ni de forte houle et un coefficient de marée < 65, afin que le bateau reste immobile. La difficulté n’est pas seulement dans l’action de pêche, il faut également se préparer en amont pour trouver les appâts puis le bon poste de pêche.

De plus en plus de pêcheurs recherchent désormais ce poisson en dérive au tenya ou au madaï kabura.

La taille légale de la daurade grise est de 23 cm.

Techniques de pêche

Pêche ancrée

Cette pêche permet de couvrir une large zone à daurades en les attirant grâce à un amorçage. La fameuse strouille.

Pêche en dérive

La pêche en dérive, moins pratiquée, offre de nombreux avantages. Elle permet la prospection de larges zones pour localiser la présence des daurades. Le plomb doit être le moins lourd possible pour sentir le fond. Généralement 50 à 80 g suffisent en dérive. Le plomb peut rebondir sur le fond ce n’est pas gênant. C’est une pêche à l’aplomb, il n’est donc pas nécessaire de lancer.

Venu du Japon, le Tenya est apparu en France il y a une quinzaine d’années. A la frontières entre le leurre et l’appât, il permet une pêche de la daurade en dérive.

Tenya

Le Tenya est prévu pour être monté avec une crevette. Pour déjouer la vigilance des daurades il est important de ne pas pêcher trop lourd pour une présentation du leurre planante et naturelle. L’angle entre le fil et le fond doit-être d’environ 45°.

Avec un Kabura Madaï, la technique consiste à faire sautiller le leurre avec une amplitude plus ou moins forte de 50 cm à plus de 2 mètres.

Kabura Madaï

La météo

La daurade aime la luminosité. Par conséquent, il est préférable de la pêcher le matin ou en journée. Privilégier si possible, les jours de grand soleil et sans vent.

Les postes

Les daurades grises adorent les mollusques, elles nagent au-dessus des plateaux rocheux et des épaves à la recherche de coquillages et de crustacés qu’elles broient avec leur mâchoire puissante. Il faut donc trouver un fond riche en coquillages, en crevettes ou encore en crabes. Les bancs de moules et de crédules attirent la daurade grise. Les jeunes dorades se pêchent le long de la bande côtière près des zones rocheuses, les plus grosses se trouvent dans les fonds de 10 à 15 mètres plus au large.

Les coefficients de marée

En pêche ancrée, privilégiez les coefficients compris entre 45 et 65 pour garder le contact avec le fond et pour permettre à votre strouille de se diffuser ni trop lentement ni trop rapidement.

En dérive, les coefficients supérieurs à 70 permettent d’avoir des vitesses de dérive suffisantes pour pêcher et prospecter correctement.

Le ferrage

Les daurades sont parfois tatillonnes, surtout à l’étale sans courant. Elles ont tendance à goûter et à déchirer les appâts avant de les engamer totalement, ce qui se traduit par des petites touches sèches et marquées. Il faut donc savoir patienter et laisser faire. Le ferrage est un instant critique et il n’est pas toujours évident de savoir quand le placer. Attendez donc une tirée plus franche, plus longue et une impression de poids au bout de ligne avant de ferrer.

Les appâts

Ce paridé se nourrit essentiellement de coquillages, il raffole des coques et il apprécie également les crustacés et les céphalopodes, en particulier les lanières de seiche ou les chipirons ainsi que les crevettes et les callianasses. La coque peut s’utiliser cuite pour une meilleure tenue sur l’hameçon. Un dé de maquereau de première fraîcheur de 1 à 2 cm est toujours très efficace.

La strouille

La strouille, un broyat de sardines, est l’amorce la plus utilisée en mer. Peu d’espèces de poissons résistent à ses effluves. Elle doit-être utilisée dans un amorçoir ou un sac de strouille.

Amorçoir

Vous pouvez préparer votre propre strouille maison en boyant à la main des sardines fraîches avec de la farine et de l’huile. Vous pouvez congeler quelques boulettes pour diffuser en continu dans le courant.

Les matériels

La canne

Les daurades font parfois des touches très discrètes. Il est important d’avoir une canne sensible et résonnante sans pour autant négliger la réserve de puissance. Une canne destinée à la pêche aux leurres souples d’un grammage 10-30 g d’action fast avec une pointe douce est idéale pour détecter les touches avec suffisamment de puissance et de réserve pour ferrer.

Le moulinet

Un modèle éprouvé mer en taille 3 000 ou 4 000 sera idéal, il pourra être garni de tresse fine (PE 0,8 ou 1) pour avoir le moins de résistance possible à l’eau et un bas de ligne en fluorocarbons de 12 ou 16 lbs.

Les montages

Un montage constitué de deux empiles. Les hameçons n°2 ou n°4. Empiles en nylon 0,35 mm et un corps de ligne en nylon 0,40 mm.

Si vous n’avez pas le temps de réaliser vos propres montages, nous vous recommandons le bas de ligne daurades powerline n°4

Bas de ligne powerline

La plombée

La plombée doit-être la plus légère possible pour mieux ressentir les touches. En règle générale, en fonction du poste, de la profondeur, de la météo, du courant, les modèles varient de 50 g à 80 g. Les plombs poire permettent de percevoir le fond plus facilement.

Plomb poire

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